1. Zoom sur la formation classique : ses lacunes et entraves

Quand on évoque le sujet de la formation classique, il est impossible d’ignorer ses multiples limitations. Chez nous, le constat est sans appel : la formation traditionnelle n’est pas forcément la plus adéquate pour tous. Prenons l’exemple d’un jeune vivant à la campagne, loin d’une grande ville, les universités prestigieuses lui sont-elles vraiment accessibles ? Et que dire des frais de scolarité exorbitants exigés par certaines écoles privées ? Ces questions mettent en évidence des injustices flagrantes.

Sans oublier l’aspect rigide de la formation classique, qui impose à tous le même rythme et la même pédagogie. Chez certains étudiants, cela crée une forme d’asphyxie intellectuelle. Paradoxe cruel, n’est-ce pas ?

2. L’essor fulgurant de la formation online : explication et décryptage

Face à ces problèmes, une solution semble s’imposer : la formation en ligne. En faisant sauter les limites géographiques, elle rend l’éducation accessible à tous. Les MOOCs, ces cours en ligne gratuits, offerts par les plus grandes universités du monde, ont fait la preuve de cette ouverture démographique.

Le deuxième grand point fort de la formation en ligne est sa flexibilité. Chacun apprend à son rythme, quand il le souhaite. Il peut relire autant de fois un cours sans craindre le jugement d’autrui. La formation en ligne, c’est un apprentissage centré sur l’apprenant et sa progression, et non sur une norme extérieure. Et que dire des milliers de ressources accessibles en quelques clics ?

3. Formation online à l’heure du COVID-19 : une solution d’urgence ou une véritable évolution durable ?

Avec la crise du COVID-19, l’enseignement à distance s’est imposé dans l’urgence. Face aux fermetures des établissements d’enseignement, cette solution a permis de ne pas interrompre l’année scolaire. Mais, point essentiel, elle a aussi pris une dimension politique. Car si le recours à la formation en ligne a été un passage forcé, il a aussi été l’occasion de constater ses bénéfices, notamment en termes d’inclusion.

Certes, il faut prendre en compte le contexte inédit de cette expérimentation grandeur nature. Les conditions de mise en œuvre ont été difficiles, avec des enseignants et des étudiants mal préparés. Mais malgré tout, on a assisté à des progrès significatifs.

Le défi est d’améliorer encore le système pour répondre aux écueils : fracture numérique, isolement des étudiants, difficultés pédagogiques… Mais avec la volonté politique, des investissements dans les infrastructures et une formation des enseignants à ces nouvelles pratiques, la formation online pourrait bien devenir un pilier majeur de notre système éducatif.

Souvenons-nous donc de ces sacrifiés de la formation classique, qui trouvent aujourd’hui dans le numérique un moyen de se former, sans limites. Selon le rapport 2018 de l’International Council for Open and Distance Education (ICDE), 81% des étudiants interrogés estiment que l’apprentissage en ligne est égal ou supérieur à l’apprentissage en face à face. Et en ces temps difficiles, il est réconfortant de voir que la technologie peut être un levier d’égalité pour l’accès à l’éducation.