Exploration des technologies immersives dans l’apprentissage : potentiel et limites

La réalité virtuelle (VR) nous transporte dans des environnements artificiels absolument bluffants. Ces technologies immersives ne sont plus réservées aux jeux vidéo, elles s’invitent dans l’apprentissage. Une étude de PwC a révélé que les étudiants formés avec des méthodes VR apprennent quatre fois plus vite qu’avec les approches traditionnelles. De plus, ils se sentent 3.75 fois plus émotionnellement connectés au contenu, ce qui booste la rétention d’information.

Pourtant, la VR n’est pas parfaite. Les coûts d’équipement sont parfois un frein, notamment pour les petites structures éducatives. Les casques VR peuvent coûter plusieurs centaines d’euros, sans compter le matériel informatique nécessaire pour les faire tourner correctement. Et puis, certaines personnes peuvent ressentir des inconforts, comme des nausées, lors d’une utilisation prolongée. Alors, du potentiel, il y en a, mais le chemin est encore semé d’embûches.

Études de cas : succès et échecs des formations en réalité virtuelle

Des secteurs comme la médecine et l’aéronautique ont su tirer parti des avantages de la VR. Par exemple, la compagnie aérienne Lufthansa a intégré la VR pour entraîner ses pilotes à des conditions de vol extrêmes. Résultat ? Une baisse sensible des erreurs, et une économie de temps et de coûts en réduisant la nécessité d’utiliser des simulateurs de vol traditionnels.

En revanche, d’autres expériences sont moins réussies. Dans le secteur éducatif classique, certaines écoles ont tenté d’intégrer la VR sans résultats probants, faute de formation suffisante du personnel enseignant ou d’une mauvaise adaptation des contenus pédagogiques à ce nouveau format. La technologie, c’est cool, mais elle ne fait pas tout. Il est essentiel que l’adoption de la VR soit bien pensée et ne soit pas considérée comme une solution miracle.

Perspectives d’avenir : vers une démocratisation ou une spécialisation ?

L’avenir de la formation en réalité virtuelle pourrait bien passer par une démocratisation. La baisse probable des coûts des équipements et l’amélioration continue des technologies ouvrent la voie à une adoption plus large. On imagine aisément des simulations pour les métiers de la maintenance, du secourisme, voire de l’accueil touristique.

Cela dit, la VR pourrait aussi rester cantonnée à des secteurs spécialisés où son efficacité est déjà prouvée. L’éducation généraliste en ligne, qui a vu une explosion avec la pandémie de Covid-19, est encore largement dominée par des méthodes plus classiques, telles que les vidéos et les cours en direct.

Quelques recommandations pour ceux qui souhaiteraient se lancer :

  • Avant d’investir, testez et évaluez les solutions VR adaptées à vos besoins.
  • Favorisez des formations en VR là où des simulations complexes sont nécessaires.
  • N’oubliez pas d’accompagner vos équipes pour qu’elles s’approprient bien ces nouvelles technologies.

La VR en formation, c’est un peu comme une boîte de chocolats : certaines expériences s’annoncent délicieuses, d’autres un peu amères. Mais une chose est sûre, elle ne laissera personne indifférent.

En 2021, les revenus mondiaux de la VR dans l’éducation ont atteint 1,8 milliard de dollars, et ils devraient monter en flèche à mesure que cette technologie deviendra plus accessible et affinée.